Alors que les patients souhaitent contrôler leur santé et que certains actes de téléconsultation ou télémédecine sont désormais pris en charge en Europe, Urban BEAST vous propose un tour d’horizon des startups du secteur de la santé, qui misent à fond sur la technologie, entre robotique et intelligence artificielle, pour affiner leurs diagnostics ou encore pour mieux calibrer la prise de médicaments, entre autres. Bienvenue dans l’ère de la HealthTech.
Healx, une startup fondée en 2014 et basée à Cambridge, a développé une plateforme boostée par le Machine Learning, baptisée « HealNet ». Les fondateurs se sont donnés pour mission d’améliorer la vie de patients atteints de maladies rares : avec leur outil et grâce à l’Intelligence Artificielle, ils scannent l’univers de médicaments existants, et proposent les traitements les plus appropriés. La société revendique la plus importante base de données de maladies rares, et plus d’un milliard de documents et échanges entre patients, praticiens et médicaments.
La startup française Chronolife a été fondée en 2015. Depuis ses bureaux de Paris, l’équipe a développé un t-shirt connecté qui permet de continuellement capter 6 paramètres physiologiques. En ce début d’année 2019, la société a justement annoncé le lancement de l’industrialisation et de la production de cet objet à la fois connecté et lavable destiné aux sociétés pharmaceutiques, aux sociétés d’assurance et aux prestataires de services de soins préventifs. L’étude des données permet d’ajuster les traitements, mais également de prévenir des maladies et potentiels risques.
Verge Genomics vise quant à elle à accélérer l’arrivée sur le marché des nouveaux médicaments. Aujourd’hui, on estime à 1,3 milliard de dollars le coût pour que ceux-ci puissent être commercialisés, après la R&D, la certification des autorités compétentes, etc. Grâce à l’Intelligence Artificielle, la startup dirigée par Alice Zhang et ayant vu le jour en 2015 à San Francisco, a développé une approche consistant à déterminer quels médicaments auront le plus d’impact sur la santé des patients. Verge Genomics assiste ainsi les grands laboratoires en facilitant ce processus long et fastidieux, avec un focus sur les maladies aujourd’hui incurables telles que Parkinson ou Alzheimer.
Embleema mise quant à elle sur un réseau Blockchain, permettant aux patients d’accéder rapidement et en toute sécurité à leurs dossiers médicaux, puis de les partager avec leurs praticiens, et éventuellement de les mettre à disposition – voire de les commercialiser – de chercheurs spécialisés ou de laboratoires pharmaceutiques. La startup fondée à New York City en 2017 surfe ainsi sur la tendance Blockchain et ses promesses de restaurer la confiance dans Internet, en assurant aux patients que leurs données les plus sensibles sont bien en leur seul et unique contrôle.
Techcyte Europe, la startup HealthTech basée au Grand-Duché de Luxembourg, a opté pour le Machine Learning et propose une technologie d’analyse d’images améliorant les conditions de travail des pathologistes et des techniciens de laboratoire, avec une plateforme fonctionnant sur tablette et mobile. Elle s’adapte ainsi aux nouveaux modes de travail flexibles. Grâce à la jeune société, le futur de la microscopie laboratoire est disponible dès aujourd’hui grâce à l’Intelligence Artificielle. Techcyte a notamment été nommée Healthcare Startup of the Year lors du Luxembourg Healthcare Summit qui s’est déroulé le 14 juin 2018.
Avec son bras bionique et grâce à l’impression 3D, la startup Open Bionics fait le buzz depuis maintenant plusieurs années sur les réseaux sociaux. La société se spécialise effectivement dans les prothèses et commercialise le « Hero Arm » qui permet plusieurs prises, avec un prix défiant toute concurrence. Totalement personnalisable, il est accessible dès l’âge de 9 ans. La startup basée à Bristol, au Royaume-Uni, grâce à la vision de ses co-fondateurs Joel Gibbard et Samantha Payne, s’est donnée la mission de donner des superpouvoirs aux personnes ayant dû subir une amputation.
Afin d’améliorer l’efficience de la chirurgie micro invasive (une technologie limitant le traumatisme opératoire, le chirurgien atteignant sa cible par des incisions de l’ordre du centimètre), Oxford Heartbeat, fruit des recherches et observations de Dr. Katerina Spranger et créé en 2016, permet de convertir les scans en 2D en images 3D. Le logiciel qui combine les technologies Big Data, Intelligence Artificielle ainsi que les analyses prédictives, donne la possibilité aux chirurgiens de tester et visualiser les informations cruciales du patient. Ainsi, Oxford Heartbeat augmente considérablement la précision et permet d’entrevoir le résultat et donc le succès de la future opération chirurgicale.
Fondée en 2016 par les médecins Barney Gilbert et Lydia Yarlott, avec l’appui de l’entrepreneur Philip Mundy, Forward Health consiste en une application de messaging, parfois décrite comme le « WhatsApp pour les docteurs ». Celle-ci donne effectivement la possibilité aux professionnels de la santé de communiquer de manière intuitive et instantanée en partageant également des profils de patients ou encore des photographies, sans que rien ne soit stocké directement sur le smartphone. Les données sont cryptées, condition sine qua non pour qu’une telle application soit utilisable et utilisée dans le milieu médical.